Impôt Piscine Semi Enterrée : Quel Impôt et Taxe Appliquer

Auteur Thomas
4 octobre 2025

Vous venez d’installer une piscine semi-enterrée dans votre jardin ? Vous vous demandez si votre belle installation va faire grimper vos impôts ? Vous avez entendu parler de taxes sur les piscines mais vous ne savez pas exactement lesquelles s’appliquent à votre bassin ?

C’est vrai qu’entre la taxe d’aménagement, la taxe foncière et toutes ces histoires de déclaration, on peut vite s’y perdre. Surtout quand votre piscine n’est ni complètement hors-sol ni totalement enterrée.

La bonne nouvelle, c’est que vous êtes tombé au bon endroit pour démêler tout ça. Dans cet article, vous allez découvrir précisément quels impôts concernent votre piscine semi-enterrée, comment les calculer, et surtout comment bien déclarer votre installation pour éviter les mauvaises surprises.

Alors, prêt à faire le point sur la fiscalité de votre piscine ? C’est parti !

Qu’est-ce qu’une piscine semi-enterrée exactement ?

Avant de plonger dans le vif du sujet fiscal, il faut bien comprendre ce qui définit une piscine semi-enterrée. Car spoiler : ce n’est pas forcément ce que vous croyez !

Une piscine semi-enterrée, c’est tout simplement un bassin dont une partie est enterrée dans le sol et l’autre partie dépasse au-dessus du niveau du terrain. Généralement, on retrouve ce type d’installation sur des terrains en pente ou quand on veut créer un effet esthétique particulier.

Mais attention, pour les impôts, ce qui compte vraiment ce n’est pas l’appellation ‘semi-enterrée’. Ce qui intéresse le fisc, c’est si votre piscine est fixée au sol de façon permanente ou non.

Concrètement, votre piscine sera considérée comme imposable si elle nécessite :

  • Des travaux de terrassement
  • Du béton ou de la maçonnerie
  • Des raccordements fixes (eau, électricité)
  • Des margelles scellées
  • Une structure ancrée dans le sol

En gros, si vous ne pouvez pas démonter votre piscine facilement pour la ranger dans votre garage, elle a de fortes chances d’être imposable. Et oui, même si elle n’est qu’à moitié enterrée.

La règle d’or ? Plus votre installation nécessite de constructions sans permis de construire ou avec permis, plus elle sera considérée comme permanente par l’administration fiscale.

Les critères d’imposabilité d’une piscine semi-enterrée

Maintenant qu’on a posé les bases, regardons de plus près les critères qui déterminent si votre piscine va augmenter vos impôts.

Le premier critère, et le plus important, c’est la surface de votre bassin. En dessous de 10 m², votre piscine n’est pas imposable. Point barre. Que vous ayez creusé, bétonné ou installé des margelles en marbre, si votre piscine fait moins de 10 m², vous êtes tranquille côté impôts.

Au-delà de 10 m², les choses se corsent. Votre piscine semi-enterrée sera imposable si elle présente un caractère de construction. Concrètement, cela signifie qu’elle est fixée au sol de façon durable.

Les critères techniques que retiennent les impôts sont :

  • Les fondations : si vous avez coulé du béton ou créé une semelle, c’est imposable
  • Le terrassement : creuser le sol pour installer votre piscine la rend imposable
  • Les raccordements : tuyauterie enterrée, électricité fixe
  • Les aménagements périphériques : terrasse, margelles, plage de piscine
  • L’équipement technique : local technique fixe, système de filtration intégré

Un point important : même si votre piscine est vendue comme ‘kit semi-enterré’, elle devient imposable dès qu’elle nécessite des travaux de terrassement ou qu’elle est raccordée de façon permanente.

En revanche, certaines piscines échappent à l’impôt : les bassins gonflables, les piscines tubulaires démontables (même grandes), et les modèles posés sur le sol sans ancrage ni raccordement fixe.

Quelles taxes s’appliquent à votre piscine semi-enterrée ?

Votre piscine semi-enterrée de plus de 10 m² va déclencher plusieurs taxes. Pas de panique, on va tout décortiquer ensemble.

La taxe d’aménagement : le gros morceau

C’est la taxe d’aménagement qui va vous coûter le plus cher. Elle se paye une seule fois, l’année qui suit l’achèvement de vos travaux.

Pour 2025, la base de calcul nationale est fixée à 262 € par m² de piscine. Mais attention, ce montant est ensuite multiplié par les taux votés par votre commune et votre département.

Le calcul se fait comme ça :

Taxe d’aménagement = Surface piscine × 262 € × (taux communal + taux départemental)

Les taux varient selon les collectivités, mais en moyenne vous pouvez compter sur un taux total entre 3% et 5%. Pour une piscine de 32 m², cela donne :

32 × 262 × 4% = 336 € environ

La taxe foncière : l’impôt qui dure

Votre piscine va aussi augmenter votre taxe foncière de façon permanente. Elle sera intégrée à la valeur locative cadastrale de votre propriété.

L’augmentation dépend de plusieurs facteurs :

  • La surface de votre piscine
  • La valeur immobilière de votre secteur
  • Les coefficients appliqués par votre commune

En moyenne, comptez entre 50 € et 200 € d’augmentation annuelle de taxe foncière pour une piscine semi-enterrée standard.

La taxe d’habitation sur les résidences secondaires

Si votre piscine se trouve dans une résidence secondaire, elle peut aussi impacter votre taxe d’habitation (qui subsiste pour les résidences secondaires même après la réforme).

De plus, dans certaines zones tendues, votre piscine peut vous faire basculer dans la taxe sur les logements vacants si votre propriété n’est pas occupée suffisamment dans l’année.

Calcul des montants : combien va vous coûter votre piscine ?

Pour que ce soit plus concret, regardons quelques exemples chiffrés selon la taille de votre piscine semi-enterrée.

Taille piscine Taxe d’aménagement (4%) Augmentation taxe foncière/an Total première année
6×3 (18 m²) 189 € 90 € 279 €
8×4 (32 m²) 336 € 120 € 456 €
10×5 (50 m²) 524 € 180 € 704 €

Ces montants peuvent paraître élevés, mais ils restent dérisoires par rapport au coût de votre piscine. Et rappelez-vous : la taxe d’aménagement ne se paye qu’une fois !

Pour une piscine semi-enterrée de 10m2, vous êtes pile sur la limite. Si elle fait exactement 10 m², elle sera imposable. Pour éviter l’impôt, il faudrait qu’elle fasse 9,9 m² maximum.

Les piscines en bois semi-enterrées suivent les mêmes règles que les autres. Ce n’est pas le matériau qui compte, mais le caractère fixe de l’installation.

Démarches obligatoires : déclarations et formulaires

Maintenant qu’on a vu les taxes, passons aux démarches administratives. Car oui, vous devez déclarer votre piscine semi-enterrée aux autorités.

Première étape : l’urbanisme

Avant même de penser aux impôts, vous devez respecter les règles d’urbanisme :

  • Piscine de 10 à 100 m² : déclaration préalable de travaux
  • Piscine de plus de 100 m² : permis de construire obligatoire
  • Piscine avec abri de plus de 1,80 m : permis de construire nécessaire

Ces démarches se font en mairie avant le début des travaux. N’oubliez pas de vérifier le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune, car certaines zones ont des règles particulières.

Deuxième étape : la déclaration fiscale

Une fois vos travaux terminés, vous avez 90 jours maximum pour déclarer votre piscine aux impôts. Cette déclaration se fait avec le formulaire 6704 IL ‘Déclaration d’achèvement des travaux’.

Vous pouvez télécharger ce formulaire sur le site impots.gouv.fr ou le retirer dans votre centre des impôts fonciers.

La déclaration doit mentionner :

  • Les caractéristiques de votre piscine
  • Sa surface exacte
  • La date d’achèvement des travaux
  • Les équipements annexes (local technique, terrasse, etc.)

Si vous respectez ce délai de 90 jours, vous pourrez peut-être avoir de l’emplacement pompe à chaleur piscine optimisé et surtout bénéficier d’une exonération temporaire de taxe foncière.

Exonérations et astuces pour limiter l’imposition

Bonne nouvelle : il existe plusieurs moyens légaux de limiter l’impact fiscal de votre piscine semi-enterrée.

L’exonération temporaire de taxe foncière

Si vous déclarez votre piscine dans les 90 jours suivant l’achèvement des travaux, vous pouvez bénéficier d’une exonération de taxe foncière pendant 2 ans maximum.

Cette exonération n’est pas automatique : votre commune doit l’avoir votée par délibération. Renseignez-vous en mairie pour savoir si vous pouvez en bénéficier.

Rester sous le seuil des 10 m²

C’est la solution la plus radicale : choisir une piscine de moins de 10 m². Une piscine de 9,9 m² n’est pas imposable, même si elle est semi-enterrée avec du béton et des raccordements fixes.

Attention cependant : les équipements annexes (terrasse, local technique) sont comptabilisés séparément et peuvent être imposables s’ils dépassent 5 m².

Opter pour une piscine démontable

Même grande, une piscine démontable n’est pas imposable. Certains modèles semi-enterrés peuvent être conçus pour rester démontables :

  • Structure posée sur plots (sans dalle béton)
  • Raccordements amovibles
  • Pas de margelles scellées
  • Revêtement démontable

Cette solution demande de bien réfléchir avec votre pisciniste pour conserver le caractère ‘non permanent’ de l’installation.

Sanctions et détection : les risques en cas d’oubli

Vous pensiez pouvoir échapper à la déclaration de votre piscine ? Détrompez-vous, l’administration fiscale a de plus en plus de moyens pour détecter les piscines non déclarées.

La détection par intelligence artificielle

Depuis 2022, le fisc utilise l’intelligence artificielle pour analyser les images satellites de Google Maps et détecter automatiquement les piscines non déclarées.

Ce système a déjà permis d’identifier plus de 20 000 piscines non déclarées et de récupérer environ 10 millions d’euros de taxes impayées.

L’IA repère facilement les formes rectangulaires ou ovales caractéristiques des piscines, même partiellement cachées par de la végétation.

Les sanctions financières

En cas de piscine non déclarée, vous risquez :

  • Un redressement fiscal avec rappel des taxes non payées sur 3 ans
  • Des pénalités de retard de 0,2% par mois
  • Une amende fiscale de 1 200 € minimum
  • Des majorations pouvant aller jusqu’à 40% du montant dû

Dans les cas les plus graves (dissimulation volontaire), l’amende peut atteindre 6 000 € par m² de piscine non déclarée, soit jusqu’à 300 000 € pour une grande piscine.

Ces montants peuvent paraître énormes, mais ils correspondent aux cas de fraude caractérisée. Pour un simple oubli de déclaration, les sanctions restent généralement proportionnées.

Comment régulariser ?

Si vous avez oublié de déclarer votre piscine, mieux vaut régulariser spontanément avant d’être détecté. Contactez votre centre des impôts fonciers pour faire une déclaration rectificative.

En cas de déclaration spontanée, les pénalités sont généralement réduites, voire annulées selon la bonne foi du contribuable.

Conseils pratiques pour bien gérer la fiscalité de votre piscine

Pour finir, voici nos meilleurs conseils pour gérer sereinement l’aspect fiscal de votre piscine semi-enterrée.

Avant les travaux

Prenez contact avec votre mairie pour :

  • Vérifier les règles du PLU
  • Connaître les taux de taxe d’aménagement locaux
  • Savoir si votre commune applique l’exonération temporaire de taxe foncière

Demandez un devis détaillé à votre pisciniste incluant tous les aménagements (terrasse, local technique, margelles) pour bien calculer l’impact fiscal total.

Pendant les travaux

Gardez précieusement tous les documents :

  • Factures des travaux
  • Plans de votre piscine
  • Photos du chantier
  • Autorisations d’urbanisme

Notez la date exacte d’achèvement des travaux (première mise en eau généralement) pour respecter le délai de déclaration de 90 jours.

Après les travaux

Déclarez votre piscine dans les temps avec le formulaire 6704 IL. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter votre centre des impôts fonciers.

Vérifiez l’année suivante que votre taxe foncière a bien été recalculée. Si l’augmentation vous semble excessive, vous pouvez contester la valeur locative attribuée à votre piscine.

Simulation des coûts

Pour estimer le coût fiscal de votre projet, vous pouvez utiliser cette formule simple :

Coût fiscal total = (Surface × 262 € × taux local) + (augmentation taxe foncière × 10 ans)

La multiplication par 10 ans vous donne une idée de l’impact fiscal sur une décennie, ce qui permet de mieux évaluer l’investissement total.

Questions fréquentes sur l’impôt des piscines semi-enterrées

Est-ce que les piscines semi-enterrées sont imposables ?

Oui, une piscine semi-enterrée de plus de 10 m² avec des aménagements fixes (béton, raccordements, margelles) est imposable au même titre qu’une piscine enterrée. Le caractère semi-enterré n’exonère pas de l’impôt.

Quel type de piscine pour ne pas payer d’impôts ?

Pour éviter l’impôt, optez pour une piscine de moins de 10 m², ou un modèle gonflable/tubulaire démontable posé sur le sol sans raccordements fixes ni fondations. Les piscines hors-sol mobiles ne sont pas imposables quelle que soit leur taille.

Est-ce qu’il faut déclarer une piscine semi enterrée ?

Oui, toute piscine semi-enterrée fixe de plus de 10 m² doit être déclarée aux impôts dans les 90 jours suivant l’achèvement des travaux, via le formulaire 6704 IL. Cette déclaration est obligatoire même si vous avez déjà obtenu une autorisation d’urbanisme.

Quel est le montant de la taxe foncière pour une piscine ?

L’augmentation de taxe foncière varie entre 50 € et 200 € par an selon la surface de la piscine et les taux locaux. Cette hausse est définitive et s’ajoute chaque année à votre taxe foncière habituelle.

Une piscine semi-enterrée en bois est-elle imposable différemment ?

Non, le matériau (bois, béton, coque polyester) n’influence pas l’imposition. Seuls comptent la surface, le caractère fixe de l’installation et les aménagements réalisés. Une piscine bois semi-enterrée suit les mêmes règles fiscales.

Combien coûte la taxe d’aménagement pour une piscine de 32 m² ?

Pour une piscine de 32 m², la taxe d’aménagement se calcule ainsi : 32 × 262 € × taux local. Avec un taux moyen de 4%, cela donne environ 336 €. Cette taxe ne se paye qu’une seule fois, l’année suivant l’achèvement.

Que risque-t-on si on ne déclare pas sa piscine semi-enterrée ?

Les sanctions incluent un rappel des taxes sur 3 ans avec pénalités (0,2% par mois), une amende minimum de 1 200 € et des majorations jusqu’à 40%. L’intelligence artificielle détecte désormais automatiquement les piscines non déclarées via les images satellites.