Inconvénients papier peint intissé : Ce qu’il faut savoir avant de choisir

Vous envisagez de poser du papier peint intissé dans votre maison ? Vous avez entendu parler de ses nombreux avantages mais vous vous demandez quels sont ses inconvénients ? Vous voulez connaître les vraies limites de ce revêtement mural avant de faire votre choix ?

C’est une excellente démarche ! Contrairement à ce qu’on peut parfois lire, le papier peint intissé n’est pas la solution miracle universelle.

Notre équipe a analysé en détail les différents aspects de ce type de papier peint pour vous présenter une vision complète et honnête. Vous allez découvrir pourquoi ce choix peut parfois ne pas être le bon selon votre projet et votre budget.

Prêt à découvrir la face cachée du papier peint intissé ? Alors, rentrons dans le vif du sujet !

Qu’est-ce que le papier peint intissé exactement ?

Le papier peint intissé se compose d’un support en fibres textiles non tissées, généralement recouvert d’une couche vinyle ou d’un enduit décoratif. Cette composition lui confère sa résistance et sa facilité de pose tant vantées.

Contrairement au papier peint traditionnel, l’intissé ne se dilate pas au contact de la colle. Vous appliquez la colle directement sur le mur, puis vous positionnez le lé sec. Cette technique simplifie grandement la pose mais nécessite une colle spécifique pour intissé.

Il existe différentes variantes : l’intissé pur (plus écologique), l’intissé avec dos PVC (plus résistant à l’humidité), et les versions texturées ou lisses. Chaque type présente ses propres inconvénients qu’il faut connaître avant de choisir.

Les principaux inconvénients du papier peint intissé

Un coût nettement supérieur

Le premier frein majeur reste le prix du papier peint intissé. Comptez environ 20 % de plus qu’un papier peint classique, selon les données de Monsieur Peinture. Cette différence peut rapidement chiffrer selon la surface à couvrir.

Les prix varient énormément selon les gammes :

Si vous faites appel à un professionnel, ajoutez 18 à 30 € par mètre carré hors TVA pour la pose. Pour une pièce de 20 m², le budget peut rapidement grimper entre 500 et 2000 €, pose comprise.

Sensibilité à la décoloration UV

L’exposition prolongée au soleil peut altérer les couleurs de votre papier peint intissé, particulièrement sur les teintes vives. Cette sensibilité aux UV pose problème dans les pièces très lumineuses orientées sud.

Les motifs imprimés avec des encres de moindre qualité sont les plus vulnérables. Même les gammes moyennes ne sont pas à l’abri de ce phénomène, contrairement à ce qu’on pourrait croire.

Étanchéité limitée

L’intissé pur n’est pas totalement étanche, contrairement au vinyle pur. Il résiste bien à l’humidité ambiante mais ne supporte pas les projections directes d’eau. Dans une salle de bains, évitez la zone douche même avec un intissé dit ‘lessivable’.

Cette limite technique oblige parfois à combiner plusieurs types de revêtements dans une même pièce, ce qui complique la décoration.

Masquage des défauts parfois insuffisant

Malgré sa réputation, l’intissé ne cache pas tous les défauts muraux. Les fissures importantes, les trous ou les reliefs marqués restent visibles, surtout avec les versions fines ou unies.

L’épaisseur du papier détermine son pouvoir couvrant. Les modèles bas de gamme, souvent plus fins, nécessitent une préparation soignée du mur, ce qui augmente le temps et le coût des travaux.

Entretien et durabilité : attention aux idées reçues

L’entretien du papier peint intissé demande plus de précautions qu’annoncé. Même les versions ‘lessivables’ ne supportent pas tous les produits d’entretien. Les nettoyants trop agressifs peuvent endommager la couche de surface définitivement.

Utilisez uniquement un chiffon doux légèrement humide et évitez les produits chimiques. Pour les taches tenaces, testez toujours votre méthode sur une zone peu visible avant de traiter la surface concernée.

La durée de vie varie énormément selon la qualité choisie. Un intissé d’entrée de gamme peut montrer des signes d’usure après 3-4 ans, tandis qu’un produit haut de gamme peut tenir 10-15 ans. Le rapport qualité-prix n’est donc pas toujours au rendez-vous.

Retrait et remplacement plus complexes

Retirer du papier peint intissé usagé s’avère souvent plus difficile que prévu. La colle spécifique adhère fortement au mur, nécessitant parfois un décollage à la vapeur ou l’usage de produits spécialisés.

Cette difficulté de retrait peut endommager le support mural, obligeant à des travaux de rénovation plus importants lors du changement de décoration.

Impact environnemental : pas si vert que ça

L’aspect écologique du papier peint intissé divise. L’intissé pur présente un meilleur bilan environnemental que le vinyle grâce à sa composition en fibres textiles recyclables.

Cependant, les modèles avec dos PVC perdent cet avantage. Leur fabrication consomme plus d’énergie et génère plus de déchets polluants que le papier peint traditionnel. Le processus de production industrielle de l’intissé nécessite également plus de ressources.

Pour limiter l’impact, privilégiez :

• Les intissés sans PVC
• Les encres à base d’eau
• La fabrication locale ou européenne
• Les certifications environnementales (FSC, Greenguard)

Où utiliser (ou éviter) le papier peint intissé

La compatibilité par pièce du papier peint intissé n’est pas universelle. Dans les chambres et salons, il excelle grâce à sa respirabilité et sa résistance aux frottements.

En cuisine, choisissez impérativement une version lessivable et évitez la zone de cuisson où les projections de graisse peuvent tacher définitivement le revêtement.

Pour les pièces humides comme la salle de bains, l’intissé convient uniquement dans les zones non exposées aux projections directes. Préférez le vinyle pur pour les espaces douche ou baignoire.

Dans les pièces de passage intense (couloirs, escaliers), l’intissé d’entrée de gamme montre rapidement ses limites. Investissez dans une qualité supérieure ou optez pour un autre revêtement.

Comment limiter les inconvénients

Pour minimiser les problèmes, choisissez votre type de papier peint selon l’usage prévu. Une version épaisse et texturée cachera mieux les défauts muraux qu’un modèle fin et uni.

La préparation du mur reste cruciale malgré la réputation ‘tolérante’ de l’intissé. Rebouchez les trous importants, poncez les aspérités et appliquez une sous-couche adaptée si nécessaire.

Utilisez exclusivement une colle pour papier peint intissé de qualité. Les colles universelles peuvent causer des décollements prématurés ou des auréoles disgracieuses.

Pour la pose, respectez scrupuleusement les temps de séchage entre l’encollage du mur et la pose du lé. Cette étape détermine la qualité finale de votre revêtement mural.

Questions fréquemment posées

Quels sont les inconvénients du papier peint intissé ?

Les principaux inconvénients du papier peint intissé sont son coût supérieur (environ 20 % plus cher), sa sensibilité à la décoloration UV, son étanchéité limitée, et sa capacité parfois insuffisante à masquer les gros défauts muraux. L’entretien nécessite aussi des précautions particulières.

Pourquoi mon papier intissé se rétracte-t-il ?

La rétractation du papier intissé provient généralement d’une colle inadaptée ou mal appliquée, d’un temps de séchage insuffisant, ou de variations importantes d’hygrométrie dans la pièce. Utilisez toujours une colle spécifique pour intissé et respectez les conditions de pose recommandées.

Peut-on encoller du papier intissé directement ?

Non, le principe du papier peint intissé consiste justement à encoller le mur et non le papier. Cette technique évite la déformation du support mais nécessite une colle spéciale et un temps de travail plus court. Encoller le papier directement pourrait l’endommager.

L’intissé convient-il pour cacher les défauts muraux ?

L’intissé cache mieux les petits défauts qu’un papier classique grâce à son épaisseur, mais ne fait pas de miracles. Pour masquer les défauts importants, choisissez un modèle épais avec une texture marquée, ou préparez correctement votre mur avant la pose.